Société Française d'Exobiologie

Trajectoire: Damien Beaufils

Dans la rubrique “Trajectoires en Exobiologie”, des étudiants en thèses, sur des thèmes liés à l’exobiologie, racontent leur parcours. Damien Beaufils, doctorant à l’Université de Montpellier II, répond cette semaine aux questions de la SFE.

Damien Beaufils, doctorant àl'IBMM

Damien Beaufils, doctorant àl’IBMM

 Quelle est votre formation ?

J’ai une formation de Chimie/Biologie que j’ai réalisé à l’université du Havre pour la licence et à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil) pour le master. J’ai aussi réalisé mon stage de M2 à l’université Paris-XI (Orsay) avec pour thématique la synthèse d’acides aminés artificiels et je suis actuellement en thèse à l’université de Montpellier II.

Pourquoi avez-vous choisi ce type d’études ?

J’ai choisi la chimie et la biologie car à une époque j’avais 2 envies: étudier l’infiniment petit, ou étudier l’infiniment grand. 2 domaines qui me fascinait depuis tout petit. Pour cela, la chimie et la biologie représentaient l’idéal pour atteindre ce but, avec à l’interface de ces 2 matières des sujets tels que la pharmacologie ou la toxicologie, sujets peu enseignés au lycée et pourtant des plus intéressants. A noter que je suis un bon exemple si vous êtes actuellement dans une filière non scientifique et que vous désirez changer de voie, car à la base je suis sorti d’un bac ES, suivi d’une licence d’histoire avant de changer d’orientation! Tout est possible donc, si la motivation est là!

Quel est votre sujet de thèse ? Où la faites vous ?

Je suis donc actuellement en thèse à l’université Montpellier II, et mon sujet s’intitule: « Activation C-terminale de peptides dans les conditions de la Terre primitive ». En gros cela consiste à étudier comment les premiers acides aminés présents sur Terre ont pu interagir entre eux pour former des peptides bien avant l’apparition de la première forme de vie. Un sujet passionnant qui est l’une des nombreuses pièces du puzzle d’un des plus grands mystères encore non résolu à ce jour: Comment la vie est-elle apparue sur Terre?

Damien préparant une réaction d'élongation peptidique dans la joie et la bonne humeur!

Damien préparant une réaction d’élongation peptidique dans la joie et la bonne humeur!

Quel est le lien de votre sujet avec l’exobiologie ?

Le lien avec l’exobiologie est assez visible, à savoir obtenir des informations sur ce qu’il s’est passé sur notre planète peu après sa formation et bien avant l’apparition de la vie. L’hypothèse suivante étant: Si cela c’est déroulé sur notre planète, pourquoi pas sur une autre planète ailleurs dans l’univers qui présenterait un environnement proche de la notre? Ce sujet nécessite une envie d’apprendre sur la chimie des peptides dans des conditions prébiotiques, mais aussi de plus amples connaissances en exobiologie afin de connaître le contexte dans lequel se déroule les évènements. Si on prend un exemple, nous nous basons sur certains travaux qui nous permettent de nous mettre en conditions prébiotiques pour nos recherches, mais dans l’absolu nous n’avons encore aucune certitude véritable sur la composition de l’atmosphère ou du sol à cette époque! Ou sur d’autres précisions qui seraient pourtant importantes (influence du rayonnement solaire, etc…).  Donc, tout est lié. Même en ayant un sujet qui concerne la chimie ou la biologie, toutes les connaissances du domaine exobiologique sont utiles et peuvent me donner des indices.

 Pourquoi avez-vous souhaité faire une thèse ?

Par envie d’en savoir plus. Tout simplement. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire après ma thèse, peut être que je n’en n’aurais même pas besoin pour travailler ensuite si je reprends mon idée de départ (j’avais à l’origine l’idée de passer l’agrégation pour enseigner, mais un master suffit pour passer l’examen), mais en tout cas, j’avais envie de me lancer dans l’aventure « thèse » car le sujet était accrocheur, passionnant et ouvre sur une façon de penser différente (Assister à une conférence sur l’origine de l’univers ou la création de notre système solaire nous encourage très souvent à l’humilité, petit être humain que nous sommes!)

 Mon meilleur souvenir et mon pire souvenir au laboratoire

Il y a toujours des bons et des mauvais souvenirs, quelque soit le travail que l’on fait après le lycée. Mais il faut avouer que travailler en laboratoire nous permet de voir et de faire des choses assez exotiques! Je me souviendrais toujours des TP de chimie à l’université, ou les petits groupes encouragent la bonne ambiance entre étudiants et profs. La manipulation en elle-même peut être aussi très sympa si vous avez la chance d’utiliser des produits rigolos (Le film Flubber avec Robin Williams est une bonne idée de ce que vous pouvez faire en labo!) Et tout le monde d’ailleurs se souvient surement de sa première utilisation de l’azote liquide…! Ceci dit, les mauvais souvenirs peuvent être liés aussi aux manipulations malheureusement. Et en chimie, il est de notoriété publique que vous ne pouvez pas être un vrai chimiste tant que vous n’avez pas fait explosé quelque chose… (Note à moi-même: ne pas verser d’eau sur de l’hydrure de sodium…!) Mais les incidents sont très rares, voir inexistant si toutes les consignes de sécurités sont respectées!

 Et après ?

Comme je l’ai dit, je n’en sais encore trop rien. L’enseignement me parait une bonne option, mais ce qui est sur, c’est que cela aura un rapport avec l’exobiologie!

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